Des universitaires et cliniciens autrichiens (Leonhardt et al.) viennent de publier un article relu par les pairs : Gender dysphoria in adolescence: examining the rapid-onset hypothesis.
Ce texte concerne la « dysphorie de genre à apparition rapide » (ROGD), une hypothèse introduite par Littman en 2018 dans une étude descriptive, dans laquelle elle a exploité 256 questionnaires de parents recrutés en ligne.
Leonhardt et al. expliquent que Littman introduit cette hypothèse « en faisant valoir son rôle potentiel dans la hausse du nombre de jeunes atteints de dysphorie de genre, en particulier chez les femmes natales Pour certaines personnes qui développent une dysphorie de genre, Littman soutient que des troubles de santé mentale préexistants, une consommation excessive de contenu sur les réseaux sociaux et un phénomène de regroupement entre pairs qui s’identifient collectivement comme trans pourraient servir de facteurs contributifs (...) Pour ces jeunes, l’identification comme transgenre est censée servir de mécanisme d’adaptation inadapté aux problèmes de santé mentale sous-jacents (...) ».
Leonhardt et al. répondent aux critiques formulées à l'encontre de l'étude de Lisa Littman concernant sa méthodologie ; bizarrement, ces mêmes personnes qui ont critiqué violemment Littman n'émettent aucune critique concernant d’autres études dans ce domaine qui utilisent la même méthodologie (recrutement ciblé, échantillon non aléatoire). Ces études sont en faveur du modèle d'affirmation de genre (proposition de traitements hormonaux/chirurgicaux sans exploration du contexte d'apparition de la dysphorie de genre).
Leonhardt et al. soulignent que le fait d'avoir été soumis à deux processus d'examen par les pairs « témoigne de l'examen rigoureux auquel l'étude de Mme Littman a été soumise en ce qui concerne sa solidité méthodologique ».
Profil des adolescents dans l'étude de Littman
Critiques soulevées sur cette étude
Concernant l'utilisation d’observations parentales
Débat scientifique suite à l’étude de Littman
ROGD : mécanisme d'adaptation inadapté
Lien entre contagion sociale et dysphorie de genre
Résumé
« En résumé, il apparaît clairement que ni l'adoption prématurée du ROGD comme modèle explicatif valable, ni sa condamnation hâtive comme transphobe ne constituent une réponse appropriée. Il est difficile de nier que les recherches de Littman ont apporté une contribution importante au discours. Il appartient désormais à la communauté scientifique de reprendre cette contribution et de la développer par de nouvelles recherches ».
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