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La WPATH a supprimé les preuves qui ne soutenaient pas ses objectifs de recommander les interventions hormonales/chirurgicales au plus grand nombre

Les 8e « standards de soins » (SOC8, 2022) de la WPATH (référence absolue des militants trans qui ont investi l’HAS), sont discrédités par des révélations judiciaires (juin 2024) révélant que la WPATH a contrôlé le contenu des revues systématiques qu'elles avaient commandées, en stoppant le processus de publication lorsque celles-ci ne soutenaient pas leur projet de recommander les interventions hormonales/chirurgicales : une pratique contraire aux normes d’élaboration de lignes directrices, qui exigent l’indépendance des équipes chargées de mener ces revues.

La WPATH, association professionnelle pour la santé des personnes transgenres, a mandaté en 2018 le Evidence-Based Practice Centre (EPC) de l’Université Johns Hopkins pour réaliser des revues systématiques afin d’élaborer ses 8e standards de soins. Une revue systématique des preuves (située au sommet de la hiérarchie des preuves), analyse et évalue la qualité des études disponibles dans un domaine donné, afin d’éclairer les recommandations médicales.

Cette suppression des preuves a été révélée par des communications internes assignées à comparaitre dans le cadre d’un procès en Alabama aux US (affaire Boe c. Marshall)​​

Que révèlent ces communications ?

Tout d’abord, ces échanges révèlent que les responsables d’au moins un chapitre de la directive ont choisi de ne pas faire procéder à une évaluation des preuves à l’UJH car :

« Nos préoccupations, partagées par les avocats en justice sociale avec qui nous avons parlé, sont que l'examen basé sur des preuves révèle peu ou pas de preuves et nous place dans une position intenable en ce qui concerne l'impact sur les politiques ou la victoire dans les procès ». (pièce à conviction 174, p.3/131)

 

La WPATH a considéré que les revues systématiques étaient leur propriété et qu'elle pouvait donc interférer dans le contenu

  • Lorsque l’équipe de l’UJH a soumis à la WPATH les 3 premières revues systématiques pour publication, une des revues a bien été publiée (Wilson et al., 2020). Concernant les 2 autres, les dirigeants de la WPATH ont été « pris au dépourvu » (pièce à conviction 1, p. 14/15).

  • Dans une lettre adressée à l’UJH (26 août 2020), ils expliquent que ces revues sont soulevées « de nombreuses préoccupations », notamment car elles n’impliquent pas « un des dirigeants de la WPATH dans la conception, la rédaction de l'article et l'approbation finale de l'article ». (pièce à conviction 1, p. 2/15)

  • Ils ont alors « mis en attente » le processus de publication de ces revues systématiques (nous ne savons pas lesquelles).

  • Cinq jours plus tard, la responsable de l’équipe d’évaluation de l’UJH a expliqué, dans un mail adressé à une représentante d’une agence gouvernementale (AHRQ), avoir « des problèmes avec ce sponsor [WPATH] qui tente de restreindre notre capacité à publier ». Elle lui explique par ailleurs que leur équipe a trouvé « peu à pas de preuves concernant les enfants et adolescents ». (pièce à conviction 173, p. 23/142)​​

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  • Par la suite, la WPATH a exercé un contrôle éditorial permanent en instaurant une « politique d’approbation » pour les prochaines revues systématiques (pièce à conviction 1, p. 6 à 11/15) :

    • la WPATH devait approuver les conclusions de chaque projet de revue systématique (à l’état de brouillon) ;

    • les auteurs devaient avoir l’intention utiliser les données « pour faire progresser la santé des personnes transgenres de manière positive » telle que définie par la WPATH ; un responsable de la WPATH devait être impliqué « dans la conception, le brouillon de l’article et son approbation finale ». (pièce à conviction 1, p. 6/15) 

    • Les auteurs devaient également insérer dans l'article une déclaration affirmant leur indépendance vis-à-vis de la WPATH, niant ainsi toute interférence de la WPATH : « Les auteur(e)s reconnaissent être seuls responsables du contenu du manuscrit, lequel ne reflète pas nécessairement le point de vue de la WPATH dans la publication ». (pièce à conviction 1, p. 8/15)

    • Ce contrôle pour approbation par la WPATH se faisait à 2 niveaux : après la 1re soumission pour publication (à l’état de brouillon), et lorsque le manuscrit était prêt pour publication.

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  • Le 20 octobre 2020, le président sortant de la WPATH a écrit aux auteurs des chapitres et à l’équipe de l’UJH, déclarant que la recherche doit être « scrutée et examinée en profondeur pour s'assurer que la publication n'affecte pas négativement la prestation de soins de santé pour les personnes transgenres dans le sens le plus large ». (pièce à conviction 1 p. 14/15). Le président affirme que « Ces revues systématiques sont la propriété de la WPATH ».

La responsable de l’équipe chargée d’évaluer les preuves s’est indignée de ce procédé

La responsable de l’équipe de l’UJH a répondu le jour-même, rétorquant que :

« L’approbation de la WPATH pour nos publications n’est pas requise en vertu des termes de l’accord, la politique de WPATH n’a pas été intégrée dans l’accord exécuté, donc elle ne nous lie pas, et les politiques de l’institution JHU sur la liberté académique et la propriété intellectuelle interdisent de telles restrictions ou approbations concernant la publication. (...) Conserver le droit n’est pas la même chose que la propriété, et cela ne préjuge pas que JHU n’ait pas également ces mêmes droits sur les données du projet. Nous avons le droit de publier et toute publication de JHU résultant du travail effectué dans le cadre de ce contrat n’est pas soumise à l’approbation de la WPATH ni à aucune politique de la WPATH. (...) ». (pièce à conviction 1 p. 12-13/15)

Bilan

L'équipe du JHU devait faire un examen des preuves pour un total de 13 questions de recherche.

Au total, seules deux revues systématiques, ont été publiées :

  1. Une publiée avant le changement de politique (Wilson et al., 2020) : Effets des antiandrogènes chez les femmes transgenres ;

  2. Une publiée après la mise en œuvre de la politique, une seule autre évaluation a été publiée : Baker et al., 2021 : Effet des hormones sur la santé mentale, ados et adultes. C'est la seule à avoir « passé avec succès » processus d'approbation de WPATH, malgré des « dizaines » d'évaluations réalisées par l'équipe de Johns Hopkins, comme le révèlent les documents judiciaires. (Exhibit 173, p. 25/42)

 

Aucune revue systématique publiée ne concerne spécifiquement les adolescents.

Par la suite la WPATH a indiqué dans ses « normes de soins » SOC8 (2022) » (chapitre Adolescents) qu’une « revue systématique n’est pas possible » en raison du faible nombre d’études, et a recommandé sans réserve bloqueurs de puberté et hormones sexuelles croisées, en justifiant que les études existantes en montraient les bénéfices. Ces études étaient évaluées de « faible qualité » par la  2e revue systématique publiée (Baker et al., 2021).

Extrait de la WPATH indiquant qu'une revue systématique n'est pas possible

Liste des questions de recherches pour lesquelles une évaluation des preuves a été menée, mais dont les résultats n'ont pas été publiés

  • Q1. Chez les femmes transgenres, quelles sont la sécurité et l'efficacité des médicaments hypoandrogéniques par rapport à la spironolactone, à la cyprotérone ou aux agonistes de la GnRH, en termes de résultats de substitution, de résultats cliniques et d'effets indésirables ?

  • ​QQ2. Chez les adolescents transgenres, quels sont les effets à long terme des agonistes de la GnRH par rapport à l'absence de traitement, en termes de résultats de substitution, de résultats cliniques et de risques ?

  • QQ4. Chez les personnes transgenres, quels sont les effets des progestérones (cyprotérone) par rapport à la médroxyprogestérone et aux autres progestérones en termes de croissance mammaire (adultes), de retard de la puberté (enfants) et d'effets secondaires ?

  • QQ5. Chez les femmes transgenres, quels sont les risques comparatifs des différents schémas thérapeutiques d'hormonothérapie de réassignation sexuelle à base d'œstrogènes (œstrogènes conjugués, estradiol, éthinylestradiol) en termes d'embolie pulmonaire, de thrombose veineuse profonde, d'accident vasculaire cérébral (AVC) et d'infarctus du myocarde ?

  • Q6. Chez les hommes transgenres, quel est le risque de polyglobulie chez les hommes transgenres suivant un traitement de réassignation sexuelle à la testostérone, mesuré par l'hématocrite et l'hémoglobine ?

  • QQ7. Chez les hommes transgenres, quel est l'effet du traitement à la testostérone sur les pathologies utérines, ovariennes, cervicales, vaginales et mammaires chez les hommes transgenres n'ayant pas subi d'hystérectomie ou d'ovariectomie ?

  • KQ8 . Quel est l'effet de l'œstrogénothérapie sur les tissus mammaires, testiculaires, prostatiques et péniens chez les femmes transgenres n'ayant pas subi de gonadectomie ?

  • KQ9 . Chez les femmes transgenres, quelle est la sécurité des différentes voies d'administration des œstrogènes (orale, cutanée, intramusculaire) en termes d'infarctus du myocarde, d'accident vasculaire cérébral, de thrombose veineuse profonde et d'embolie pulmonaire ?

  • Q12. Chez les personnes transgenres, quels sont les effets de l'hormonothérapie sur le syndrome métabolique ?

  • KQ13. Chez les personnes transgenres, quels sont les effets de l'hormonothérapie sur la fertilité ?

La publication de ces documents judiciaires a été couverte par :

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